Envoyé par io2a via Google Reader :
A qui s'adressaient les voeux télévisés de Nicolas Sarkozy ? Peut-être à lui-même…
Non pas par nombrilisme, comme on pourrait le penser, mais simplement par mûre réflexion, auto-critique et auto-pédagogie. "Respectons-nous les uns les autres, faisons l'effort de nous comprendre, évitons les mots et les attitudes qui blessent. Soyons capables de débattre sans nous déchirer, sans nous insulter, sans nous désunir", a-t-il déclaré jeudi soir.
Ce discours s'adressait sans doute avant tout à lui-même, car il y a presque un an, le 22 janvier 2009, le même Sarkozy avait mis le feu au monde de la recherche, s'en prenant directement au Centre National de la Recherche Scientifique, employant des termes non seulement infondés, mais blessants pour l'ensemble des chercheurs : « Mauvais, non performants, archaïques, idéologues, partisans, conservateurs, aveugles, refusant de voir la réalité, immobilistes, ayant des mentalités à changer, installés dans le confort de l'autoévaluation et travaillant dans des structures obsolètes, archaïques et rigides." Tous les chercheurs avaient alors été indignés de ces mensonges et de ce mépris. Le Conseil Scientifique du CNRS et même la vénérable Académie des Sciences s'étaient offusqués.
Mais le CNRS n'est pas le chien du Président et le CNRS n'a pas la rage…
Le CNRS est sans doute l'institution française la plus connue à l'étranger. En 2009, deux classements internationaux, l'espagnol SCImago sur la base du nombre de publications (voir ici et ici), la société Intellectual Property Today sur la base du nombre de brevets déposé, l'ont placé dans les toutes premières institutions scientifiques du monde. Tout ceci dans la plus grande discrétion ministérielle. Qui veut tuer son chien…
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