Aneries

 

 

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Aneries

via Marseille, science, innovation et société de Jacques Boulesteix le 04/12/09

Dans son style inimitable, Nicolas Sarkozy a affirmé péremptoirement le 28 novembre à Aubervilliers : «Pour l'autonomie des universités, qui nous a valu neuf mois d'occupation l'année dernière, nous n'avons pas reculé d'un demi-centimètre. Et pour la première fois depuis vingt-cinq ans, dans le classement des universités de Shanghai, les universités françaises remontent. C'était possible, nous l'avons fait.» Puis, dans son discours sur la relance le à La Seyne : "C'est la première fois cette année que dans le fameux classement de Shanghai, enfin, ce que l'on attendait depuis vingt ans, les universités françaises remontent." Cocorico !

Sauf que… le classement de Shanghai, créé en 2003, n'existe pas depuis 20 ou 25 ans, mais depuis 7 ans seulement, et que les effets de la politique de Sarkozy dans l'Enseignement Supérieur sont aujourd'hui encore difficiles à évaluer, la "réforme" n'étant que partiellement appliquée, puisque la majorité des universités n'est pas encore passée à l'autonomie.

Mais surtout, rien ne permet d'affirmer que les Universités françaises gagnent des places dans le classement de Shanghai, lui-même fortement critiqué. En effet, depuis 2004, la France demeure stable, à la sixième place du classement, avec 23 universités dans le top 500, contre 22 en 2004. Comme l'an passé, notre compte trois universités dans le top 100, mais il en comptait quatre jusqu'à 2007. La première université hexagonale au classement, Paris-VI, accroche la 40e place. Elle était 42e en 2008 et 39e en 2007. Paris-Sud-XI passe de la 49e à la 43e place. L'Ecole normale supérieure poursuit sa progression en passant de la 73e à la 70e place, après avoir été 83e en 2007.

Cité par le journal Libération,  Guy Couarraze, président de Paris-Sud-XI, assure qu'«il n'y a aucune relation de cause à effet entre la réforme de l'autonomie et le classement de Shanghai » C'est assez simple à prouver pour son université : elle passera qu'en 2010 à l'autonomie…

Changer Shanghai pour l'adapter à l'impatience présidentielle est encore possible, mais ceci est une autre affaire…

Source : journal Libération, cliquer ici .
Photo : Elysée.

 

 

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